La question du cheval Le cheval occupe une place à part dans la société bretonne (sa taxinomie) ; il y a pour le cheval une considération particulière ; ce n’est pas un animal comme les autres ; on ne mange pas sa chaire. Et ici, à Plouguerneau, quand un cheval (mâle, femelle) meurt, on l’enterre. Sans compter la présence très fort du cheval dans la toponymie : Penmarc'h (Tête de cheval), Quimerc'h (Dos du Cheval), Losmarc'h (Queue du cheval), Lanmarc'h (Saut du cheval) etc ; et aussi dans l'anthropomie : Guivarc'h, Guimord (), Marc'heg (Chevaleir) etc. Dans la langue bretonne, il y a une grande diversité dialectale pour dire le cheval (ALBB 443) et la jument (ALBB 409). Jeannette emploie les mots marc’h, kezeg et loan ; ce sont les mots qui sont employées dans la région. En fait, l'emploi du mot "loan" est assez général dans toute la Basse-Bretagne ; et c'est intrigant car "loan" est le terme générique pour désigner tout animal ; le mot "loan" est ambivalent, il veut dire : bête, animal et aussi : cheval. Le contexte permet de décider quel sens lui donner. Le cheval et les clercs de la langue La singularité du cheval dans la société et la culture bretonne est réelle ; je crois que cette singularité très investie (surinvestie) par les clercs de la langue (écrivain.nes, miltant.es, neo-bretophone) dont je suis un peu avec la rédaction de ce blog... De manière emblématique, "Le cheval d'orgueil - Marc'h a loc'h" de Per Jakes Elias est le livre qui redonna toute sa fierté aux breton.nes lors de sa publication en 197. (moment où l'image de la Bretagne était au plus bas en France, aux yeux même des Breton.nes, sans doute). Entre 19.. et ., X et Y coordonne une enquête linguistique sur les variations dialectales du breton. des bretophones sont choisi.es dans différentes communes d Basse-Bretagne pour réponde à un questionnaire. A Plouguerneau, XX conduit les entretiens trois personnes (). Lors de l'entretien avec c, il y a moment de crispation : interrogé sur la traduction du "mot", celui-ci ne fournit que deuxc mots ; c'est décevant, on en voudrait plus ; l'enquêteur s'importe un peu contre l'enquêté qui déçoit l'expression attendue de la richesse du breton en la matière. Je ne sais pas si cette hypothèse d'un surinvestissement du cheval et de ses représentations est valide, en tout cas, elle se manifeste tout au long de mon entretien avec Jeannette, que j’interromps à plusieurs reprises, quand son récit s’éloigne de la question du cheval ; je veux la ramener à mon sujet alors qu’elle aborde des évènements qui sont tout à fait inattendus pour moi et qui sont particulièrement riches (la Seconde Guerre Mondiale à Lilia)... Il faut que je revienne sur ce sujet bientôt. Exotisme dans le proche vraie pest dois avoir e suis à peu quandest chargé d enenasur différentes répondent à des questionnaires sur A Plouguerneau, les entreh+le questionnaienccoed conduit les entreroDe 19... à 19..., une En 19..., Cette crispatio, étrtitle livre , par Le cheval est sans doute un animal à part pour les breton.nes ; mais je crois que cette singularité est surinvestie par les miltiant.es, les artistes, les observateurs.rices du milieu culturel breton. C’est, sans doute, pour ça Sur ce point, je me fais penser à cet enquêteur du Nouvel Atlas Linguistique de Basse Bretagne, qui s’emporte quand son informateur de Plouguerneau est imprécis dans l’emploi des mots marc’h, loan et kezeg ; l’informateur est décevant. Je suis tombé dans ce travers plus d’une fois. le bt pluloan . les ane mot Sur le plan linguistique, uqe, Dans la langue, il En breton, on peut employer le mot loan (la bête, l’animal) pour dire cheval ; comme si le cheval était à lui seul l’incarnation de tout le règne animal ; ou comme si le cheval était si proche des humains, que parler de l’animal, c’était forcément parler de lui. , comme ici à Plouguerneau. Le cheval est partout emblématique. « Cheval d’orgueil » : le grand livre de Per Jakez Elias qui a (re)donné une grande fierté aux breton.nes quand il a été publié en Des chevaux partout dans la toponymie de Basse Bretagne : Penmarc’h (tête de cheval), Quimarc’h (dos de cheval), Lostmarc’h (queue de cheval) Des chevaux dans l’anthroponymie : Guyomarc’h, Guivarc’h
Bered ar c’hezeg (1) – Le cimetière des chevaux Bered ar c’hezeg (2) - Toñtoñ Louitch (Tonton Louis) Bered ar c’hezeg (3) – Tud e vale (Des gens qui marchent) Bered ar c’hezeg (4) – Ethnographie : le cheval