A’e e veziomp da zañsal. Là, nous venions danser

A’e e veziomp da zañsal. Là, nous venions danser

Aujourd'hui, l'air de Lilia résonne de la musique de la pop culture contemporaine et sa jeunesse est bien au point dans le domaine (les virtuoses s'expriment au Bar ha gwin de Plouguerneau). Il a fallu du temps pour que la pop culture s'impose dans le paysage ; chez Chañ Baret, Jeannette a en vécu les prémices dans sa jeunesse ; nous nous sommes arrêté.es devant sa maison. 
Jeannette : a’e e veziomp da zañsal, da dañsal dorc’h… d’ar sul. 
Didier : a, boñ
Jeannette : met n’on ket bet alies puisque… me meus soñj da gwelet va c’hoarezed ‘ vont.
Didier : Ya
Jeannette : dorc’h alese betek amañ… Piv noa ? Unan bannak…
Didier : a, ya, met te
Jeannette : ni oa o chom
Didier : pelec’h oa an ti. Te zo ganet... 
Jeannette : me zo ganet a’e, Didier.
Didier : pe hini ? (ti)
Jeannette : la dernière là-bas
Didier : dont on voit le pignon. Didier : Piv oa Jean Baret ?
Jeannette : Chañ Bec'het, oui
Didier : Se oa eun tavarn pe eun dra benak ?
Jeannette : matre ioa muzik. Matre ‘n doa eun tammig radio, eun dra benak hag vediomp da zañsal a’e, eun tammig. Me meus ket sonj. Met Tante Fine a c’hello lavaret dit. Fine zo bet meur a vech.
Didier : se oa eun ti ordin. 
Jeannette : ordinaire, non, non . ‘y avait pas de bistro. ‘ y avait rien du tout.  Non. Chais pas. Y avait des gens, y avait Chantal, y avait une fille, là dedans. 
Didier : peogwir tout an dud war dro
Jeannette : ya, biñ, Mimi Leon hag a re oa o chom e kichen a’e. Memes oad ga’ Fine ha ga' Therese. Ni. Ha Paulette Appriou. O, ‘ oa ket kals a dud, hiñ, Didier. Ha memestra moian da zañsal.
Didier : peogwir eñ noa eur radio
Jeannette : eun dra bennak. 'oa moian.
Didier : hag
Jeannette : tout an dud. Tout ar re yaouank en emgave e-barzh an ti-se.
Didier : peseurt sonerezh e oa ?
Jeannette : me meus ket kals a sonj. Me d io’ yaouank. Meus ket kals soñj, kals. Matre me meus klevet kozeal.
Didier : n’out ket bet met klevet ‘peus kozeal
Jeannette : neuf ans, matre. N'on ket bet. Me lar dit, me meus meur a vich gwelet.
Didier : da heuliañ da c’hoarezed
Jeannette : voila 
Didier : mad, mad, mad
Jeannette : mad eo. 
Didier : ha setu ! An Ile Venan ! Ha war an Ile venan oa
Jeannette : ya, allez, mont eun tammig pelloc’h... 'lar dit... 'benn an Ilve Venan.

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Jeannette : là, nous allions danser, danser de... le dimanche.
Didier : ah, bon
Jeannette : mais je n'ai pas été souvent puisque… je me souviens de voir mes soeurs aller.
Didier : Oui
Jeannette : de là-bas... Qui avait quelque chose... 
Didier : ah, oui, mais toi, tu 
Jeannette : nous habitions
Didier : où était la maison ? Tu es née. 
Jeannette : je suis née là, Didier.
Didier : laquelle ? 
Jeannette : la dernière là-bas
Didier : dont on voit le pignon. Didier : qui était Jean Baret ?
Jeannette : Chañ Bec'het, oui
Didier : C'était un bar ou quelque chose ?
Jeannette : peut-être, il y avait de la musique. Peut-être, i: avait une petite radio, quelque chose et nous allions dannser là, quelque chose. Je me souviens pas. Mais Tante Fine te pourra te dire. Fine (y) a été plusieurs à fois.
Didier : c'était une maison ordinaire 
Jeannette : ordinaire, non, non . ‘y avait pas de bistro. ‘ y avait rien du tout.  Non. Chais pas. Y avait des gens, y avait Chantal, y avait une fille, là dedans. 
Didier : parce que tout le monde aux alentours
Jeannette : oui, bin, Mimi Léon et ceux qui habitaient à côté, là. (Du) même âge que Fine et Therese. Nous. Et Paulette Appriou. Oh, ‘ y avait pas beaucoup de monde, hein, Didier. Et pourtant, moyen de danser.
Didier : parce qu'il avait une radio
Jeannette : quelque chose. On pouvait.
Didier : et 
Jeannette : tout le monde. Tous les jeunes se retrouvaient dans cette maison-là.
Didier : quelque musique c'était ?
Jeannette : j'ai pas beaucoup de souvenirs. J'étais jeune. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs, beaucoup. Peut-être, j'ai entndu parler.
Didier : tu n'as pas été mais tu as entendu parler. 
Jeannette : neuf ans, peut-être. Je n'ai pas été. Je te dis, j'ai souvent vu.
Didier : à suivre tes soeurs
Jeannette : voila 
Didier : bien, bien, bien.
Jeannette : c'est bien. 
Didier : voilà ! L'Île Venan ! Et sur l'Île Venan, il y avait... 
Jeannette : oui, allez, aller un petit peu plus loin... je te dis... jusqu'à l'Île Venan.
E ti Chañ Beret (1) – A’e e veziomp da zañsal (Là, nous venions danser)
E ti Chañ Beret (2) – Ethnographie : pop culture